AURIGA

Dès qu'on explore une grotte, on la cartographie. La topographie obtenue, qu'on souhaite la plus exacte possible, sert aussi bien à l'explorateur, pour guider la suite de ses efforts, qu'aux visiteurs futurs qui voudront apprécier ses particularités et prévoir l'équipement nécessaire avant de la parcourir. Elle servira aussi au scientifique, à l'aménagiste ou à l'ingénieur des travaux publics.
 
Les moyens utilisés vont de la boussole, du clinomètre et du ruban à mesurer jusqu'à leur variante électronique, le DistoX, un distancemètre laser auquel on a incorporé un dispositif de mesure spécialisé et conçu pour la spéléo. On arrive ainsi à localiser en trois dimensions des points précis sur tout le parcours de la grotte; des mesures particulières à chaque point et la saisie de nombreuses observations permettent ensuite d'en faire l'habillage. 
 
Traditionnellement, les données recueillies sous terre étaient notées dans un carnet, sur du papier plastifié. Cependant, depuis 2002, ce carnet consiste de plus en plus souvent en un ordinateur de poche exécutant Auriga, un logiciel gratuit et public développé par Luc Le Blanc, un membre de la Spéléo Québec, et destiné à l'usage souterrain.
 
Outre la saisie des données numériques et du dessin vectoriel, Auriga permet d'afficher une vue graphique de la topographie en cours, facilitant ainsi la détection hâtive des erreurs.
 
De retour au camp ou à la maison, on peut transférer électroniquement les données dans des logiciels de topographie spécialisés (Compass, Visual Topo, etc.), de cartographie (Google Earth, MapSource, etc.) ou de dessin (Illustrator, AutoCAD, etc.). 
 
 
Chaque année, l'École québécoise de spéléologie offre un stage de topographie de base, puis un stage de topographie assistée par ordinateur (TAO).
 
La bibliothèque de la Spéléo Québec est aussi une bonne source d'information, à commencer bien sûr par Découvrez le Québec souterrain, de Michel Beaupré et Daniel Caron.